« Fais du feu dans la cheminée, je reviens chez nous »…
Vous connaissez cette chanson, non ? Elle me revient en tête chaque automne, quand il commence à faire plutôt cru dehors, qu’il y a un petit trop de brouillard et que j’aurais envie de cocooner tranquillement à la maison, au coin du feu, sous une couverture toute douce en buvant un bon chocolat chaud, plutôt que d’aller au boulot, ou d’emmener la progéniture à la piscine ou au cours d’aquaponey!
Je suis certaine que je ne suis pas la seule, quand l’automne s’installe, à aimer rester dans la chaleur de son habitation. Vous n’auriez pas envie vous non plus d’investir dans une douillette peau de mouton, dans de nouvelles bougies aux tons hivernaux, ou dans tout autre accessoire qui ferait de votre foyer un intérieur digne d’Instagram ou de Pinterest?
Avec le temps que nous avons passé cette année – et celui que nous passerons encore – chez nous, je ne vois absolument rien de futile ou d’accessoire à vouloir faire de nos foyers des lieux plus que jamais agréables et accueillants.
Pourtant, malgré tout ce que nous avons traversé avec COVID et le semi-confinement du printemps, « être au foyer » n’a pas gagné en popularité : dans notre pensée collective, l’être au foyer reste un être casanier, voire paresseux. Et nous n’aimons pas les paresseux ! Préférer lire un livre ou regarder une série Netflix plutôt que de sortir rencontrer du monde, c’est suspect, c’est n’est en tout cas pas vivre la vraie vie ! L’être au foyer n’est pas ambitieux, il n’est pas non plus courageux ! Rien à voir avec les aventuriers qu’il côtoie dans ses lectures ou sur son écran !
L’être au foyer serait-il seulement sociable ? Qui d’entre vous a déjà refusé une invitation chez des amis en osant avouer honnêtement préférer rester à la maison ? Ne nous sentons-nous pas plutôt obligés de trouver une excuse acceptable, audible pour chaque hôte : je ne me sens pas bien, les enfants sont malades, mon mari a trop de boulot, etc.
« Fais du feu dans la cheminée, je reviens chez nous »… Nous avons pourtant tous besoin d’un endroit où il fait bon, où l’on se sent en sécurité, pour nous retrouver, nous reposer et prendre soin de nous. Pour celles et ceux qui ont la chance de ne craindre les blessures ni des coups ni des mots de ceux qui partagent leur espace de vie, le foyer devient ce lieu privilégié où l’on peut enfin être soi-même : se promener tout nu si ça nous chante, pleurer, crier, se dire à l’autre, montrer ses faiblesses, se montrer tel que l’on est.
Au foyer, je découvre alors que malgré tout ce que j’ai de pas très reluisant à montrer, je suis aimée, comme ça, telle que je suis, sans artifice!
Fais du feu dans la cheminée, dans celle de ton foyer… domestique, professionnel, amical… S’il fait du soleil chez toi, il en fera partout !
Je reviens chez nous… une chanson de Jean-Pierre Ferland
Dans ce poème d’amour, l’auteur chante sa tristesse d’être éloigné de chez lui. Les saisons en sont même complètement chamboulées. Il prie son amie de l’attendre bien au chaud, lui qui craint la solitude à son retour…
Très joli texte, bisous !
conduire la nuit pour rentrer chez soi , c’est la beauté de la vie .