On meurt pour du pain

Aujourd’hui encore, on meurt pour du pain.
Pas pour une idéologie. Pas dans un accident. Pas de vieillesse.
On meurt pour avoir voulu manger.

Ce n’est pas une métaphore.
Ce sont des corps réels, effondrés sur le sol, pour avoir tendu la main vers un sac de farine.

Ce n’est pas un drame du passé. C’est maintenant.
Et le monde regarde ailleurs.

Que vaut notre foi, si elle ne réagit pas à cela ?
Si nous prions, chantons, débattons — mais restons muets quand des êtres humains meurent de faim ? Le message de l’Évangile n’est pas un refuge hors du monde, mais un appel à s’y tenir debout.

Dans la tradition réformée, croire, c’est s’engager.
C’est refuser que le pain – don de la terre et du travail humain – soit une cause de guerre.
C’est dénoncer les systèmes qui affament, et ceux qui laissent faire. C’est agir — avec nos paroles, nos ressources, notre indignation.

Le pain partagé sauve. Le pain refusé tue.
Nous savons de quel côté nous devons être.

Rester dans la partie!

Prédication prononcée le 18 mai 2025 au temple de Sombeval à l’occasion de l’installation* de la pasteure Séverine Schlüter et de l’accueil de Alain Wimmer dans la paroisse de Sonceboz-Sombeval.

Lectures bibliques: évangile de Marc, chapitre 1, versets 14-20 et Apocalypse, chapitre 25, versets 3-5

Deux pour le prix d’un? Mieux que ça!

Deux pasteurs pour le prix d’un ! Bien joué la paroisse de Sonceboz !

Mais ce n’est pas une promotion au rabais que vous fêtez aujourd’hui ! Aujourd’hui nous célébrons l’arrivée de deux professionnel·e aux expériences et compétences avérées, avec des atouts tout particuliers pour l’une comme pour l’autre.

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Pas mieux. Mais plus longtemps.

La semaine blanche pointe le bout de son nez, avec pour les plus chanceuses et chanceux parmi nous ses scintillantes promesses hivernales : neige poudreuse, soleil sur les cimes, sommets à dévaler casque au vent ou à gravir raquettes ou peaux aux pieds. Sans oublier deux choses : celles de pouvoir goûter à une irrésistible sensation de liberté et… une bonne Ovo ! D’ailleurs, le slogan de la boisson à l’emballage orange « Tu n’y arriveras pas mieux. Mais plus longtemps. » résume bien la joie et l’effort mêlés d’une journée sur les pistes : on glisse, on chute, on peste, on rit, mais on se relève, prêt à se lancer dans la prochaine descente.

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Noël, drôle d’histoire de famille… n’est-ce pas Joseph ?

Prédication du matin de Noël, prononcée le 25 décembre 2024 en l‘église du Pasquart à Bienne.
Lecture biblique: évangile de Matthieu, chapitre 1,18-25 et chapitre 2,1-23

Noël, encore et toujours une histoire de famille… que nous pourrions résumer – à la lecture de l’évangile du jour – par cette formule : pour le meilleur et pour le pire !
Ce n’est pas Joseph qui nous contredira !
D’ailleurs, s’il a inspiré la prédication de ce matin, c’est aussi à cause d’une histoire de famille, la mienne, et celle de ma maman qui nous faisait écouter des 33 tours de Georges Moustaki, qui à propos de Joseph chante ceci :

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Poussière d’étoiles

Il s’agit ici de l’adaptation du message dialogué avec les enfants à l’occasion de la Fête de Noël de la paroisse française de Bienne, le 15 décembre 2024.

Je suis contente d’être là, parce que vous savez : moi j’aime Noël. D’ailleurs, je le dis tout le temps –  les gens autour de moi doivent penser que je radote – mais j’aime Noël, et cette période de l’Avent qui nous amène jusqu’à Noël.

Ce que j’aime ? Les décorations, les cadeaux qu’on offre et qu’on reçoit – d’ailleurs, je ne suis pas venue les mains vides ce soir – le thé à la cannelle et le vin chaud, les fêtes de famille, et par-dessus tout, j’aime… les lumières !

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