A-t-on le droit d’être paresseux? J’ai pas envie, j’ai la flemme, je resterais bien encore un peu au chaud, sous mon duvet, « sous les plumes » comme disait ma grand-mère. Ça vous arrive aussi, non ? Avoir envie de ne rien faire, de se laisser aller à la paresse.
Mais a-t-on le droit d’être paresseux ? Aujourd’hui ? Dans notre société ? A-t-on le droit d’être paresseux quand on est protestant ?! A-t-on le droit d’être paresseux quand on est des parents ? A-t-on le droit d’avoir la flemme de conduire poussin à son cours de confection de collier de nouilles et préférer rester à la maison ?
C’est naturel, humain, d’avoir des moments où on a envie de ne rien faire. On a même besoin de moments où l’on ne fait rien, de repos. Et pourtant, avoir la flemme, ce n’est pas très bien vu… même le repos devrait être rempli d’activités…
La paresse, c’est quelque chose de négatif. Et la paresse nous renvoie toujours à un sentiment délicat : la culpabilité. Ne pas avoir fait, pas avoir assez fait, etc.
La paresse, c’est mal vu, ce n’est pas nouveau. Déjà dans les vieux textes de la Bible, la paresse, l’oisiveté ne plaît pas à Dieu. Elle est considérée comme un péché.
« Soyez actifs et non paresseux » dit Paul dans sa lettre aux Romains. Difficile d’être plus clair : il faut TRAVAILLER ! S’activer, faire preuve de zèle, se mettre au service.
Et voilà qui une fois de plus donne une nouvelle perspective… se mettre au service… il ne s’agit pas que de moi et de mon activité. Mais de moi, de mon activité et de ce que cela va apporter aux autres.
De mes petites actions du quotidien ou de mon job rémunéré, je peux en retirer du plaisir et de la satisfaction personnelle. Mais tout ce que je fais n’aurait quelque part aucun sens si d’autres ne peuvent pas en profiter, bénéficier des fruits de mon travail.
En sortant de mon lit, je vais probablement faire le bonheur du chat affamé, d’enfants en manque de câlins, d’amis qui attendent un coup de fil de ma part…
Alors on a le droit d’être paresseux ou pas ?!
Dans l’air du temps, j’ai envie de vous dire :
Soyons paresseux, aussi peu que possible, mais aussi souvent que nécessaire !
Bon repos ! C’est l’heure !
Référence
Lettre de Paul aux Romains 12,11
2 réponses sur “Méditation sous les plumes”