Il pleut, il tonne, il fait cru ce soir, mais c’est pourtant le sourire aux lèvres que je livre ici ces quelques pensées.
Aujourd’hui, j’avais rendez-vous chez le coiffeur. Après avoir essuyé la poussière de mes coquettes chaussures remisées depuis bien trop longtemps, je suis montée dans ma voiture, direction la ville.
Écouter « Lèche-vitrine »
Comme j’étais bien en avance, j’en ai profité pour flâner un peu. Ayant vécu ces dernières semaines dans ma bulle, à la campagne, entre promenades en gros godillots sur des chemins caillouteux ou dans les pâturages, j’ai pris, je l’avoue un certain plaisir à entendre mes jolies chaussures claquer sur le bitume.
Mes chaussures et moi avons pris le temps de nous arrêter devant les vitrines dans la ville, celles des boutiques de livres, de décoration, de cadeaux, de chaussures évidemment.
Ces vitrines m’ont vendu du rêve. Oh, pas tellement à cause des articles exposés, mais plutôt parce qu’aujourd’hui, les vitrines étaient animées! En pleine mise en beauté par des mains créatives et talentueuses.
Je les ai vues, ces dames dans les vitrines, affairées et concentrées, pour ranger, organiser, construire, mettre en valeur, et je les ai vues prendre le temps de lever la tête pour m’adresser un regard.
Et là, à la fois une douce brise réconfortante et une bouffée d’air frais ravigotante me sont allées droit au coeur, droit à l’âme. Un souffle de complicité, le bruit léger d’une tranche d’humanité partagée, un rendez-vous pris pour ce demain où ce sera possible.
Ce demain, je ne manquerai pas de franchir la porte de ta boutique, toi l’inconnue qui à travers une vitre m’as souri, m’as fait un signe de la main, toi l’inconnue qui m’a adressé ce tendre clin d’oeil racontant la confiance.
Mes chaussures et moi avons retrouvé ce soir la chaleur de notre bulle. Nous savons maintenant que ce demain, que ce dehors est possible. Nous allons nous y aventurer, oh calmement et prudemment, mais le pas et le coeur légers.
Elle est à toi cette chanson,
Toi l’inconnue qui m’a souri ….
Merci !