Aujourd’hui encore, on meurt pour du pain.
Pas pour une idéologie. Pas dans un accident. Pas de vieillesse.
On meurt pour avoir voulu manger.
Ce n’est pas une métaphore.
Ce sont des corps réels, effondrés sur le sol, pour avoir tendu la main vers un sac de farine.
Ce n’est pas un drame du passé. C’est maintenant.
Et le monde regarde ailleurs.
Que vaut notre foi, si elle ne réagit pas à cela ?
Si nous prions, chantons, débattons — mais restons muets quand des êtres humains meurent de faim ? Le message de l’Évangile n’est pas un refuge hors du monde, mais un appel à s’y tenir debout.
Dans la tradition réformée, croire, c’est s’engager.
C’est refuser que le pain – don de la terre et du travail humain – soit une cause de guerre.
C’est dénoncer les systèmes qui affament, et ceux qui laissent faire. C’est agir — avec nos paroles, nos ressources, notre indignation.
Le pain partagé sauve. Le pain refusé tue.
Nous savons de quel côté nous devons être.